Société d’Histoire du Val de Villé


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>>Le Reichsland a laissé des traces dans le Val de Villé

2 juin 2014
Auteur(e) : 
AWL

La Société d’Histoire du Val de Villé a connu un franc succès pour sa traditionnelle conférence de printemps qui s’est tenue à la MJC-Le Vivarium de Villé. Le thème développé était : Le Val de Villé au temps du Reichsland (de 1871 à 1914, veille de la Première Guerre mondiale). Christian Dirwimmer, Jean-Louis Siffer et Fréddy Dietrich ont présenté pendant deux heures, montage photos d’Hubert Jaeger à l’appui, les traces de cette période dans le canton de Villé.

Devant une salle comble et fort intéressée par le sujet Fréddy Dietrich a tout de suite précisé que cette présentation ne serait pas exhaustive car cette période fut riche en constructions diverses. Après un petit rappel historique de ce que fut ce « Territoire d’Empire » d’Alsace-Lorraine, ses causes et les principales étapes politiques, ainsi que la réaction des élus alsaciens et mosellans, il a laissé le soin à Jean-Louis Siffer de développer la vie administrative, religieuse et scolaire dans le canton. Mairies comme celle de Villé, écoles comme à Fouchy, églises telles Breitenbach ou Maisonsgoutte, chapelles, cimetières, temples au Climont et à Villé, synagogue dans le chef-lieu, furent édifiés dans le canton où la population était bien plus dense qu’aujourd’hui et surtout très pauvre.

Premières usines textiles et arrivée du train

Christian Dirrwimmer a pris le relais en développant la vie économique, Jean-Louis Siffer y apportant des compléments Ce fut la poursuite du désenclavement de la vallée avec de nouvelles routes reliant aux vallées voisines et surtout l’arrivée du train à Villé et celle de l’électricité qui ont permis notamment l’installation d’usines textiles. Il y eut aussi des usines de cigares totalement oubliées aujourd’hui. Pendant ce temps la vie agricole et forestière suivait son cours et une nouvelle mine de cuivre argentifère était exploitée à Urbeis. Le travail ne manquant pas, de nouvelles maisons apparurent ou se transformèrent. Bien sûr une frontière était installée progressivement au Col d’Urbeis et l’administration contrôlait tout ce qui se passait dans le canton. La vie associative allait aussi connaître un essor avec la création du Club Vosgien et de différentes associations culturelles (musique, sport, combattants, etc.) souvent liées aux entreprises. C’est aussi à cette période que se sont implantées les Caisses mutuelles d’épargne et de prêts, devenues le Crédit Mutuel aujourd’hui et de nombreux bureaux de postes dans les villages.

Une germanisation peu agressive

En conclusion, Fréddy Dietrich, après avoir remercié les personnes qui ont permis le montage photo présenté par Hubert Jaeger, a résumé la vie d’une vallée qui n’a pas connu pendant cette période de graves querelles religieuses, où l’essor industriel fut remarquable et la germanisation non agressive puisque dans les villages welches l’enseignement scolaire débutait en français. Tout ceci à quelques lieues de l’imposant château du Haut-Koenisbourg propriété du Kayser affirmant ainsi sa puissance dans le Reichsland. FD


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La mairie et le tribunal de Villé, bâtiment édifié en 1879.

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