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>>6ème colloque des patoisants à Xertigny

22 octobre 2009
Auteur(e) : 
AWL , FDH

Deux cents patoisants vosgiens, alsaciens ou belfortains, se sont rencontrés le samedi 12 septembre à Xertigny pour le sixième colloque du parler ancestral roman de la région. Parmi les différentes délégations qui avaient répondu à l’appel de Gilbert Duchêne, responsable du groupe "Lâ patoisants de Chettnniéye è dâ olento", organisateur de ce sixième colloque, celle du Val de Villé était la plus importante avec 48 participants précédant celle de la Haute-Bruche et du Ban de la Roche conduite par Alice Morel, conseillère générale du Bas-Rhin. Belle participation aussi des Haut-Rhinois notamment du Val d’Argent conduite par Jean-Paul Patris. La plupart des groupes étaient comme eux costumés, tout comme les différents ressortissants des différents villages du canton Welche de Lapoutroie-Orbey-Freland et Labaroche. Le Val d’Ajol, Gérardmer, Fresse-sur-Moselle, assuraient avec Xertigny la représentation vosgienne et les infatigables patoisants Belfortains qui ne sont pas des novices en matière d’animation complétaient la palette des différents patois que chacun s’est plu à écouter, entendre et comprendre, sachant que chaque vallée, sinon chaque village a sa "parlure".

Les vieux métiers

Le thème imposé des différentes interventions était les anciens métiers. Ils furent bien décrits, voire ressucités, par les descriptions, démonstrations ou skètche de chacun des groupes : Le bûcheron par les patoisants des Trois rivières du Val d’Ajol, le maréchal-ferrant par ceux de Fresse -sur- Moselle, le foreur de tuyau (en bois) de fontaine, l’écorceur de chêne par Labaroche, le "haudé" ou berger communal par les Bruchois qui en ont même fait une chanson, le vannier par le Val d’Argent. Les amis belfortains nous ont restitué un maquignon plus vrai que nature, ceux de Freland ont préféré évoquer le cordonnier sous forme de "gaugates", ces histoires savoureuses qu’affectionnaient les patoisants du cru.

Les "Vau d’Villé" ont étonné avec un sketche en hommage au "faiseur de bardeaux" que fut le regretté Daniel Doerler, décédé en 2008 qui a immortalisé cet ancien métier dans de nombreuses manifestations d’Alsace, sans oublier la leçon de sagesse du laboureur de La Fontaine rappelant que le travail est un trésor. Il revenait aux patoisants de Xertigny d’évoquer le sabotier d’antan avant de régaler leurs hôtes d’un succulent et copieux repas qui s’est terminé en musique avant d’aller visiter le château des brasseurs devenu l’Hôtel de Ville de la cité.

Les acteurs de ce colloque ont reçu les félicitations et les encouragements des élus présents pour poursuivre la sauvegarde de cette ancienne langue romane. Ce fut d’abord Véronique Marcot, maire de ce chef-lieu du canton de La Vôge, puis le sénateur Jacky Pierre, également vice-président du Conseil Général des Vosges, qui ont félicité organisateurs et participants. Alice Morel de son côté a souligné la qualité croissante de ces colloques. L’an prochain il aura lieu en Alsace dans le canton welche de Lapoutroie-Orbey.

Fréddy Dietrich



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